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Un groupe d’experts et d’ex-politiciens tire la sonnette d’alarme

Un groupe de travail constitué par l’Institut canadien du Wilson Center, établi à Washington, a réuni plusieurs experts du commerce international et des voyages pour réfléchir sur la marche à suivre.

La Presse Canadienne

Le consensus écrasant : le temps presse. 

Les attentats terroristes du 11 septembre 2001 ont produit des images bouleversantes — les avions de passagers s’écrasant sur les tours, des survivants couverts de poussière trébuchant dans les rues et des files interminables de 18 roues aux passages frontaliers entre le Canada et les États-Unis, a souligné l’ancienne ministre libérale de la Sécurité publique, Anne McLellan. 

La pandémie n’a produit aucune image comparable et n’a donc pas réussi à susciter chez les gens et le gouvernement le même degré d’alarme, a déclaré Mme McLellan, membre du groupe de travail. 

Après le 11 septembre, « il y avait urgence, il y avait de la peur, il y avait un certain degré de panique des deux côtés de la frontière, pour des raisons évidentes », a-t-elle dit.

« Chaque minute aux nouvelles, ce visuel, encore et encore, a été si puissant pour aider les Canadiens et les Américains à comprendre qu’il y avait quelque chose de profondément différent ici — quelque chose que quelqu’un devait réparer. » 

En plus des conséquences économiques bien documentées, en particulier au sein des communautés proches de la frontière, les restrictions de voyage depuis un an font des ravages sur la santé mentale, selon le groupe de travail. 

« Je pense que certains des impacts les plus importants sont les coûts sociaux que nous ne pouvons tout simplement pas monétiser, comme ne pas pouvoir être présent pour la naissance d’un enfant ou la mort d’un être cher », a déclaré Laurie Trautman, directrice du Border Policy Research Institute de l’Université Western Washington à Bellingham. 

« Je pense qu’une grande partie de ces répercussions, qui sont ressenties dans bon nombre de régions des États-Unis et du Canada, est vraiment éclipsée par les impacts que nous pouvons monétiser. »

L’ancien premier ministre du Québec Jean Charest, membre du groupe de travail, a souligné le niveau soutenu et « brutal » de l’animosité canadienne à l’égard de l’idée de voyageurs américains — une attitude peu caractéristique qu’il attribue en partie au mandat de l’ancien président Donald Trump.

« J’espère que l’élection de (Joe) Biden changera cela, mais qu’en est-il à très court terme ? » 

Un système électronique à la frontière ? 

Alan Bersin, ancien officier diplomatique en chef du département américain de la Sécurité intérieure et membre du groupe d’experts, a présenté une stratégie détaillée à plusieurs volets que les États-Unis et le Canada devraient adopter conjointement.

« J’ai été frappé de voir à quel point les Canadiens s’opposaient massivement à ce que les Américains se rendent au Canada

 Jean Charest, ex-premier ministre du Québécois

[COVID-19] le laboratoire de Wuhan dément toute responsabilité


Via l’AFP

La pandémie a fait près de 161 000 morts dans le monde, dont près des deux tiers en Europe, depuis son apparition en Chine en décembre dans la ville de Wuhan (centre), selon un bilan établi par l’AFP à partir de sources officielles dimanche à la mi-journée. 

Les États-Unis, le pays le plus touché tant en nombre de morts (au moins 38 664 selon l’Université Johns Hopkins) que de cas (au moins 732 197), ont mis en cause de façon répétée la Chine pour avoir « dissimulé » le nombre réel de victimes comme la gravité de l’épidémie. 

Dans un nouvel épisode de l’affrontement entre les deux pays et adversaires géopolitiques, le directeur du laboratoire pointé du doigt par des médias américains comme une possible source de la COVID-19 a démenti : « c’est impossible que ce virus vienne de chez nous », a déclaré dans une entrevue à la chaîne étatique CGTN, Yuan Zhiming, directeur de l’Institut de virologie de Wuhan, dénonçant des accusations « sans preuves » et « pour tromper les gens ». 

Selon la plupart des scientifiques, le nouveau coronavirus a probablement été transmis à l’homme par un animal. Un marché de Wuhan a été incriminé car il aurait vendu des animaux sauvages vivants.  Mais la présence à quelques kilomètres de là de cet Institut de virologie alimente les spéculations sur une fuite depuis ces installations se KO nsibles. 

« Nous sommes ensemble » 

L’épidémie « aurait pu être arrêtée en Chine avant qu’elle ne commence et elle ne l’a pas été. Et maintenant, le monde entier souffre à cause de cela », a de nouveau vilipendé samedi Donal Trump. Et de mettre en garde : « S’ils étaient sciemment responsables, oui, alors il devrait y avoir des conséquences ».

Après les catholiques, les protestants et les juifs, plus de 260 millions de chrétiens orthodoxes – qui vivent principalement en Europe orientale et en ex-URSS – ont à leur tour vécu dimanche une Pâque confinée, mais avec des règles de distanciation parfois élastiques. 

Le président bélarusse Alexandre Loukachenko, qui conteste activement la gravité de l’épidémie, s’est rendu dans une chapelle à la campagne, critiquant « ceux qui ont fermé aux gens la voie vers l’église ». Des fidèles se sont également rassemblés en Géorgie, en Ukraine ou en Bulgarie. 

En Roumanie, en Serbie, en Albanie, en Macédoine du Nord ou au Liban, les églises sont en revanche restées fermées. En Grèce, des milliers de policiers soutenus par des hélicoptères et des drones tentaient d’éviter les départs en vacances. 

En Russie, Kirill, le chef du Patriarcat de Moscou, a assuré une messe à huis clos dans la principale cathédrale de la capitale. « Cette terrible maladie a touché nos gens », a-t-il affirmé lors d’un prêche télévisé, mais « nous sommes ensemble : une grande famille de fidèles orthodoxes ».

Pour l’exemple, le président Vladimir Poutine a fêté Pâques dans une petite chapelle de sa résidence officielle. De nombreux lieux de culte sont toutefois restés ouverts dans l’immense Russie, qui compte 42 853 cas de coronavirus, dont 361 mortels.