Ce camion a roulé 4500 kilomètres sans chauffeur pour livrer… du beurre

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Reuters

Derrière l’histoire anecdotique, un record sur le sol américain pour ce camion ayant relié la Pennsylvanie à la Californie avec un conducteur qui n’a pas touché le volant une seule fois.

On les connaît tous ces immenses camion-remorques menées d’une côte à l’autre de l’Amérique par de gros costauds à casquette de baseball. Mais, peu avant les fêtes de Noël, ces derniers se sont fait doubler par la modernité sous la forme d’un poids-lourd blanc et bleu. La société Plus.AI vient en effet de réussir le plus long transport logistique à travers les Etats-Unis en camion autonome. Parti de Tulare (Californie) le camion « L4 » a roulé à vitesse réglementaire, sur autoroute et au milieu des voitures, pour arriver trois jours plus tard à Quakertown en Pennsylvanie.

Il y avait eu un précédent mais bien moins performant : le camion semi-autonome de Freightliner a roulé en 2017 sur une route ouverte, mais à une vitesse bien moindre. Le L4 a parcouru plus de 4500 kilomètres dont une bonne part d’autoroutes réalisées en mode « full autonomy », sous des météos et des types de routes très variés : ponts, tunnel, montagne, pluie, neige…. « Ce trajet de fret à travers le pays démontre la sécurité, l’efficacité et la maturité de nos camions autonomes, qui sont déjà utilisés par d’autres sociétés de fret plusieurs jours chaque semaine », a déclaré le directeur de Plus.AI. Il a aussi souligné que ce convoi n’était pas un bête test mais qu’il transportait de réelles denrées : «  une remorque réfrigérée entièrement chargée de marchandises périssables » arrivée en parfait état. A savoir 18 tonnes de beurre.

Le conducteur présent dans l’habitacle surveillait les éventuelles défaillances et gérait les détours et manœuvres complexes. Ce qui n’est pas un détail car l’automatisation a permis un gain de temps notable et limité la fatigue du chauffeur poids-lourd, en cause dans encore trop d’accidents. Selon Plus.AI, leur intelligence artificielle est arrivée à maturité et peut soutenir le secteur logistique en très forte croissance mais où la main d’œuvre manque cruellement derrière les volants.

Démocratiser les camions autonomes pourraient donc accélérer le transport tout en réduisant une part de pénibilité aux conducteurs et supprimer des accidents mortels. Dur de s’en empêcher alors lâchons là : voilà un robot-routier qui ne compte pas pour du beurre.

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