[Vidéos et Photos] Souvenirs du Madrid (ancienne époque) 

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Histoire via Wiki

La première incarnation du restaurant, situé sur un terrain adjacent à la rivière Nicolet, a été construite en 1956. D’abord connu sous le nom de Moulin Rouge, le restaurant est agrandi trois ans plus tard afin d’y ajouter une salle de danse. En 1960, l’établissement aura droit à sa propre sortie de la route Transcanadienne qu’on aménage alors entre Montréal et Québec sur la Rive-Sud du Saint-Laurent[1].

En 1967, le Moulin Rouge est victime d’un violent incendie. Le restaurant est reconstruit en béton dans un style espagnol (en)[1], le propriétaire de l’époque affectionnant particulièrement l’Espagne, et est renommé Le Madrid[2].

La situation financière de l’établissement fluctue d’une année à l’autre et l’affaire est au bord de la faillite en 1987, lorsque l’homme d’affaires et patenteux local, Richard Arel, rachète l’édifice. Le repreneur modifie radicalement le menu, convainc ses employés de renoncer à leur affiliation syndicale et installe un de ses prototypes de « monster trucks » dans le stationnement du restaurant, une mesure qui réussit à attirer l’attention du public en transit sur la grande autoroute québécoise[3].

Arel se lance ensuite dans de nouveaux projets pour maintenir l’intérêt du public. C’est vers 1993 qu’il commande une série de modèles de dinosaures à des sculpteurs de Saint-Jean-Port-Joli. Cette nouvelle initiative profite du succès au box-office du film Jurassic Park et accroît la notoriété du restaurant. S’ajouteront ensuite l’écran géant affichant le menu aux automobilistes, des jeux d’arcade, divers kiosques et une décoration kitsch[3].

Le Madrid, qui propose aussi des salles de réunion et 15 chambres d’hôtel, accueille entre 400 000[4] et 500 000[5] visiteurs par an, qui se recrutent parmi toutes les classes sociales. Plusieurs personnalités québécoises, comme Éric LapointeLouis-José HoudeVincent GratonNormand BrathwaiteMarc-André CoallierLuc Senay ainsi que le médaillé olympique Marc Gagnon y ont fait escale au fil des ans, comme attesté par un mur des célébrités affiché en place d’honneur. Plusieurs personnalités politiques, comme Claude Ryan et Bernard Landry y ont aussi cassé la croute. L’ancien premier ministre René Lévesque affectionnait particulièrement la soupe aux légumes de l’établissement, alors que le chanteur Robert Charlebois a une préférence pour le club sandwich[6].

La fermeture ou la vente éventuelle du restaurant, décrit comme « l’emblème kitsch de l’autoroute 20[13] », est évoquée depuis plusieurs années. En janvier 1995, le quotidien Le Soleil rapportait que le propriétaire du restaurant, décrit comme « l’un des plus connus dans la province de Québec », songeait déjà à s’en départir, avec 10 propriétés adjacentes, des deux côtés de l’autoroute, « ce qui limite considérablement les possibilités pour d’autres commerces de s’installer à cette sortie », notait le journal[14].

De nouvelles négociations entamées au printemps 2010 ont donné lieu à une première campagne sur les médias sociaux[13]. Au terme de quelques délais, les négociations avec le promoteur immobilier Immostar avaient toutefois avorté en raison des hésitations des acquéreurs potentiels[15].

En juillet 2011, les médias annoncent que le restaurant sera démoli après la saison estivale de 2011. La fermeture sera suivie d’une vente aux enchères où seront offerts des souvenirs de l’établissement[16]. Le groupe Immostar de Québec annonce que le restaurant actuel sera démoli pour être remplacé par une halte routière comportant deux établissements de restauration rapide, un dépanneur et des terrains de jeux mettant en vedette les célèbres dinosaures[17],[18].

L’annonce de la transaction de 8 millions $ provoque une nouvelle vague de contestation dans l’opinion publique, plusieurs faisant valoir le caractère patrimonial de l’établissement[11]. Le complexe a doublé son chiffre d’affaires au cours de l’été 2011, attirant des milliers de nostalgiques désireux de faire une dernière escale au Madrid[19].

Au moment de la transaction, Julie Arel a expliqué son retrait des affaires par la lourdeur de sa charge et par le fait que le bâtiment, vieux de plus de 40 ans, ne répondait plus aux normes actuelles. Déjà, en 2001, les entrepreneurs avaient dû investir 400 000 $ dans des travaux de mise aux normes de leur système d’évacuation des eaux. L’entreprise a été condamnée à une amende de 6 000 $ après une inspection du ministère de l’Environnement qui avait conclu en 1998 que le commerce déversait ses effluents et ceux de ses clients dans la rivière Nicolet, qui est adjacente à la propriété[20].

Le Madrid est finalement démoli à la fin septembre 2011[21],[22] pour donner place au Madrid 2.0.

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