États-Unis. À 88 ans, il utilise un camion nacelle pour voir sa femme confinée en maison de retraite


L’Américain Nick Avtges, 88 ans, vit mal la séparation avec sa femme Marion, 85 ans, qu’il ne peut plus aller voir tous les jours dans sa maison de retraite à cause du confinement. Alors sa famille a décidé de l’aider : en mobilisant un camion équipé d’une nacelle pour le hisser jusqu’à la fenêtre de son épouse, au troisième étage…

Chaque matin, après le réveil, Nick Avtges avale un petit-déjeuner et file à la maison de retraite Maristhill, à Waltham, près de Boston, dans l’ouest des États-Unis. C’est là que réside son épouse Marion, 88 ans, depuis que sa santé a décliné, il y a quelques années. Sa chambre est au deuxième étage. Nick passe toute la journée à ses côtés.« C’est un mari très dévoué », dit de lui le directeur de l’établissement, James Tracy. Mais ça, c’était avant.

Avant l’arrivée du coronavirus, qui a contraint la maison de retraite à réduire puis interdire les visites, dans le cadre des mesures de confinement. Depuis, Nick Avtges n’a plus le même entrain lorsqu’il se lève le matin. Il souffre de ne plus voir l’élue de son cœur, celle à qui il a dit « oui » il y a 61 ans. Sa famille a bien remarqué ce mal-être et a décidé d’agir. De réfléchir à un moyen de braver le confinement pour réunir les deux octogénaires.

Avec la bénédiction du directeur de la maison de retraite

Leur fils Chris a alors cette idée un peu folle lundi dernier : faire monter son père dans une nacelle pour le hisser à la fenêtre de sa mère. Il a activé son réseau sur Facebook pour dégoter l’engin nécessaire. L’ami d’un ami de lycée lui a rapidement trouvé ce qu’il fallait. Il ne restait alors plus qu’à convaincre l’équipe de la maison de retraite. Le directeur n’a pas hésité bien longtemps avant de donner son aval.

C’est comme cela que Nick s’est retrouvé deux jours plus tard au pied de la fenêtre de sa dulcinée, en train d’être harnaché dans la nacelle d’un véhicule dédié habituellement à l’entretien d’arbres. Sous les yeux du reste de la famille et d’amis, il s’est élevé jusqu’au deuxième étage, équipé d’un masque et de gants pour éviter toute contamination.

« Ils auraient pu me soulever sur dix étages… »

Ça battait fort dans sa poitrine quand il a croisé le regard de Marion. Pas parce qu’il avait peur, non, mais parce qu’il était impatient de lui faire cette surprise. « Ils auraient pu me soulever sur dix étages que cela ne m’aurait pas dérangé », a-t-il confié dans les colonnes du journal Boston Globe , qui relaie l’histoire.

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