France & COVID-19: fin d’un party géant dans le Sud qui inquiétait la population

Via l’AFP

Les derniers participants à un rave party géant organisé illégalement ce week-end dans le sud de la France, au cœur du parc national des Cévennes, ont quitté les lieux, ont indiqué mercredi les autorités locales. 

Ce rave party sauvage, qui a réuni plusieurs milliers de personnes sur un site de pâturage de brebis, a choqué la population de cette région rurale. Le département de la Lozère fait partie des zones de France les moins touchées par le nouveau coronavirus depuis le début de l’épidémie. 

«Tous les véhicules ont quitté le site», a annoncé sur les réseaux sociaux la préfète de Lozère, Valérie Hatsch, précisant que «l’évacuation s’est déroulée sans heurts». 

Peu de temps auparavant, la préfète avait donné «l’ordre de l’évacuation du site illégalement occupé» par environ 10 000 fêtards depuis samedi à Hures-la-Parade, sur le plateau calcaire du causse Méjean (sud). Dans un communiqué, la préfecture avait indiqué mercredi matin qu’il restait «environ 500» participants. 

Elle avait expliqué dès dimanche ne pas avoir procédé à l’évacuation forcée du site pour des questions de sécurité, mais indiqué que les forces de l’ordre avaient multiplié les contrôles et les verbalisations. 

Certains participants ayant consommé de l’alcool et des stupéfiants, la préfecture avait en effet souligné qu’elle devait prendre en compte la présence de nombreux touristes séjournant dans les alentours et circulant aussi sur des routes étroites.

Sur le plan sanitaire, alors que les participants de ce rassemblement n’ont observé aucun des gestes barrières contre la pandémie du nouveau coronavirus, dans un département jusqu’ici relativement épargné, deux centres de dépistage COVID-19 ont été installés aux principales sorties du site par les pompiers et la Croix-Rouge

Il a été rappelé aux fêtards la nécessité de se faire tester dans les sept jours, afin d’endiguer de possibles contaminations, souligne le communiqué. 

Le poste médical a fait état d’un total de sept hospitalisations. Une personne évacuée en urgence lundi est toujours en réanimation, selon la préfecture. 

La nature, l’ampleur et la durée de ce rassemblement illégal sur une zone environnementale à l’écosystème fragile et protégé, de surcroît par temps de pandémie, ont suscité l’indignation de certains habitants de Lozère.

Les manifestations de plus de 5000 personnes sont toujours interdites en France, en raison de l’épidémie. 



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