En fin de semaine, je pense à vous, à tous les Québécois. J’ai des décisions difficiles à prendre. Il faut trancher sur la suite à donner au confinement actuel.
La date que vous devez encercler est celle du 8 février. Les mesures en place actuellement vont rester les mêmes jusqu’à cette date. Ensuite, j’aimerais pouvoir assouplir certaines règles. J’aimerais, si la situation le permet, pouvoir redonner un peu d’oxygène à nos commerçants.
Ça peut encore changer pour toutes sortes de raisons, mais pour l’instant, on planifie annoncer notre décision mardi prochain, à 17 h. Ça va laisser à tout le monde le temps de s’ajuster d’ici le 8 février.
C’est sûr que c’est une lourde responsabilité de trancher des questions qui affectent la vie d’autant de personnes. Quand on demande aux Québécois leur confiance pour devenir leur premier ministre, on doit être prêt à assumer cette charge. Je suis loin de m’en plaindre. Je suis honoré d’être au service des Québécois.
Il y a toutes sortes de circonstances qui font que, des fois, c’est plus difficile de trancher. Quand la situation est urgente et grave, comme en mars dernier, on n’a pas beaucoup de temps. On n’a pas beaucoup d’informations sur lesquelles on peut se baser. Je peux vous dire que la décision de mettre le Québec sur pause le 23 mars dernier a été l’une des plus difficiles de ma vie. Je me suis senti seul. On n’avait pas le luxe d’attendre. En pensant à la souffrance des entrepreneurs, au monde qui perdait leur emploi et au choc que ça causait, j’ai eu des doutes. Je n’ai pas dormi beaucoup. Mais il fallait trancher et je l’ai fait.
En fin de semaine, je dois encore peser le pour et le contre avant de trancher. Comme premier ministre, je consulte beaucoup de monde avant de prendre des décisions. J’ai eu des discussions avec le Dr Arruda et avec le ministre de la Santé, Christian Dubé. Et j’ai eu de bons échanges avec nos députés, avec mon cabinet et avec l’équipe du ministère du Conseil exécutif.
Une fois que j’ai toutes les informations et l’avis de tout le monde, c’est à moi de prendre les décisions. Et c’est là que je pense le plus à vous. Je pense à ce qui me semble le mieux pour la population québécoise. Ce qui me guide dans le contexte actuel, c’est la prudence. Je me dis que je dois avant tout protéger la santé et la sécurité des Québécois. Je le fais sans tout connaître de l’avenir. Combien de vaccins recevrons-nous au cours des prochaines semaines, des prochains mois? Est-ce que les variants du virus vont s’installer au Québec et provoquer une autre vague? Combien de temps encore les Québécois vont être capables d’endurer les restrictions sanitaires?
C’est ça que je suis en train de faire, en fin de semaine.
Je pense beaucoup à vous.
Votre premier ministre